Le silence commence son règne lorsque le pas de la porte est franchi.

A peine perturbé par le bruissement des feuilles, dont le vent s’amuse à en souffler le bout, le mémorial reste immuable, tel un dolmen s’étant moqué des ravages du temps.

Ci-et-là, un rayon de soleil vient éclairer les quelques tombes de victimes tombées pendant les révolutions russes. Celles-ci sont décorés avec des fleurs plantés à même les tombes. Elles ne font que renforcer la mélancolie présente dans le sanctuaire.

Une grande statue de style soviétique a été déposée en son centre. Elle est en forme de torche, comme si la chaleur avait le pouvoir de réchauffer les soldats tombés au combat pendant les longues nuits d’hiver.

La forêt occupe la majeure partie du mémorial, s’élevant à plusieurs mètres au-dessus du sol et isolant ainsi, le repos éternel des hommes du bruit incessant de la vie citadine.