Passivité d'une nuit
Un mouvement, une odeur, un courant d’air sur ma peau.
Une crampe, une chaleur, est-ce mon cœur qui tonne si haut ?
Je me tourne, tu te retournes, combien de temps vas-t-on continuer comme cela.
Que j’aimerais que tu me prennes juste dans tes bras.
La nuit continue sa course, tu dors et moi je veille sur toi,
Et dans mes espérances, j’aime à présumer que tu penses à moi.
Mais quand les limbes à mon tour m’aspirent, sans que je puisse m’en évader,
J’entends un soupir me faisant regretter de ne pas rester à proximité.
Ce ne sera que plus tard, lors d’un frôlement de ta main sur la mienne,
Que me rappelle la réalité, et que dans un sursaut, mon esprit s’éveille.
Je n’ose point bouger, de peur de t’effrayer et mon intellect s’emballe,
Une fois de plus, je resterai immobile, comme une statue dans une malle.
Les nuits prochaines, bien que rapides, n’auront pas le même goût,
Tout seul dans mes draps, je serais le boulon à qui, il manquera son écrou.
Elles passeront inaperçus dans la mémoire de mes vieilles années,
Contrairement à cette nuit, que j’ai passé à tes cotés.